12 Mars 2010

Le CNES embarqué dans l’expédition de Jean-Louis Etienne

L’explorateur doit parcourir 3500 km en ballon en avril à travers le pôle Nord entre Le Spitzberg et L’Alaska. Une mission de tous les défis avec à la clé une meilleure connaissance de ce territoire mystérieux.

12 mars 2010

CO2 et champ magnétique

« La traversée du pôle Nord en ballon n’a encore jamais été réalisée. Ce sera le dernier acte de la trilogie de mes expéditions au pôle Nord en solitaire. Après avoir atteint le pôle en tirant mon traîneau pendant 63 jours en 1986, dérivé 4 mois sur la banquise à bord du Polar Observer en 2002, je prépare ce vol pour avril 2010. »

Il n’en est pas à son coup d’essai celui qui fut le coéquipier d’Eric Tabarly à bord de Pen Duick VI pendant sa course autour du monde dans les années 1970.

 

Et comme souvent depuis ses débuts, Jean-Louis Etienne, le médecin-explorateur, offre encore une large place à la science à bord de son aérostat de type « rozière ».

« 2 mesures en continu seront effectuées : le CO2 atmosphérique et le champ magnétique terrestre grâce à un magnétomètre absolu fourni par le CEA-LETI* et le CNES », explique  l'explorateur.

Ce type de magnétomètre doit d’ailleurs embarquer sur le satellite européen Swarm dont le lancement pourrait avoir lieu en 2011.

Calisph’Air

Côté CNES également, Jean-Louis Etienne participe au projet éducatif « Calisph’Air. »

Il réalisera tout au long de cette quinzaine au-dessus de la banquise des mesures atmosphériques d’aérosols et d’ozone.

Les données seront mises à la disposition de toutes les classes de « Calisph’Air » notamment pour que les élèves puissent réfléchir au rôle de ces éléments dans la dynamique climatique.

De ses expériences passées,  Jean-Louis Etienne  a pu démontrer qu'il avait une vision  lucide, sans être désepérée, de l'état  de notre planète.

En choisissant de survoler  la banquise arctique en ballon, il entend  ajouter sa partition au concert de ceux qui pensent qu'il y a urgence à protéger une des parties peut-être les plus sensible de notre hémisphère.

L'explorateur est actuellement en préparation. Le départ de l'expédition « Generali Arctic Observer » devrait avoir lieu aux alentours des 8-9 avril  prochains lorsque les conditions climatiques seront réunies.

 

* CEA-LETI : Laboratoire d’Electronique et de Technologies de l’Information du Commissarait à l'Energie Atomique à Grenoble.

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