29 Novembre 2010

Valider les communications de l’ATV5 avec l’ATV4 en vol? Yes we can!

Ces deux dernières semaines, le travail concernant l’ATV-4 — maintenant attaché à la Station Spatiale — a dû être combiné avec le premier test de communications avec l’ATV-5, toujours chez Astrium-Brême.
13 septembre 2013

La semaine dernière, les équipes ATV ont réalisé le premier System Validation Test (SVT), c’est-à-dire, une validation du bon état des communications entre les postes du Centre Spatial de Toulouse et le cargo lui-même, qui attend la dernière main chez Astrium-Brême. En résumé, on teste le « dialogue » entre le centre de contrôle et l’ATV-5?!

L'ATV-CC a communiqué avec l'ATV-5 qui est toujours chez Astrium-Brême. Crédits: Astrium
Emilien Gaudin, au milieu, lord de la préparation du test à la "bandothèque". Crédits: CNES/L.Ribes, 2013

 

 

L’équipe sol a permis de faire cette validation sans pour autant bloquer le centre de contrôle «nominal» qui gère actuellement l’ATV-4.

Emilien Gaudin, ingénieur sol, est un des ingénieurs «ground control» qui a adapté la plateforme d’essais (ou «bandothèque») pour que ses collègues de l’équipe véhicule «parlent» directement à l'ATV-5, dans les mêmes conditions qu’ils le feront depuis l’ATV-CC nominal.

Julie Guiraud, responsable de l'équipe sol. Crédits: CNES/S.Girard, 2013

 

Julie Guiraud, une des responsables de l’équipe sol, raconte que ce test nécessite une organisation d’envoi et réception de données très rigoureuse pour éviter les «malentendus»: «C'était un vrai challenge. Il fallait communiquer avec l’ATV-5 à Brême sans gêner le fonctionnement de l’ATV-4, en vol.

C’est pour cela que les commandes de test pour l’ATV-5 ont été envoyés quand l’ATV-4 Albert Einstein était du côté opposé de la Terre et il y avait par conséquent une barrière physique entre les deux ATV.»

Johnny El Rassi, dans la salle "simulations". Crédits: CNES/L.Ribes, 2013

Un test du test

Une simulation a dû être faite avant la vérification finale des communications. C’est à ce stade là que l’équipe «simu» entre en action.

Johnny El Rassi a participé à cet entraînement : «quelques jours avant le SVT, notre équipe a dû connecter le centre de contrôle à un simulateur pour permettre à l’équipe véhicule de jouer la séquence avant d’envoyer des télécommandes au vrai ATV-5".

Le parcours des commandes


Une commande fait un long trajet pour arriver à destination. Pour les tests, les commandes qui sont envoyées depuis l’ATV-CC passent au centre de contrôle de la mission ISS à la NASA (Houston) pour arriver après à l’antenne américaine de White Sands dans le cas de l'utilisation de la constellation de satellites TDRS. Pour l’utilisation du satellite européen Artemis, les commandes ont envoyées à Redu, la station du satellite gestionnaire en Belgique. Enfin, les satellites envoient les commandes à l’ATV. L’info provenante de l’ATV fait le même parcours à l’envers.

Avec ce système d’échanges, le centre de contrôle et le véhicule ATV-5 ont dialogué à plusieurs reprises dans un créneau de 9h. Toutes les télécommandes prévues ont arrivé avec succès. Et les équipes ont été si efficaces que le test a duré la moitié de ce qui était prévu. Les opérations ont été coordonnées par le Mission Director de l'ESA Marcus De Deus Silva, qui a tenu à mettre en lumière le bon déroulement du test: "Ce premier SVT s'est terminé avec succès. Je tiens à remercier tous les participants pour leur contribution à cette réussite !

Maintenant on peut dire que les communications sont excellentes et que l’ATV-5 est donc prêt a être acheminé dans les jours qui viennent vers la Guyane d'où il sera lancé l’année prochaine. Un deuxième SVT aura lieu en mars cepuis Kourou.

 

 

 

Le système de communications ATV. Crédits : S.Girard/L.Ribes, 2013