14 Février 2014

Gaia fait le point sur un amas d’étoiles

Tel une boîte à bijoux regorgeant de saphirs, l’amas stellaire NGC 1818 brille de tous ses feux sur cette image de test du satellite Gaia.
Crédits : ESA/DPAC/Airbus DS.

Situé dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie satellite de la nôtre distante de quelque 160 000 années-lumière, NGC 1818 est remarquablement jeune pour un amas globulaire d’étoiles : il ne dépasse pas les 40 millions d’années d’existence, à comparer aux 12 milliards d’années qu’affichent en moyenne ceux de notre propre galaxie, la Voie lactée.

Cette image a été prise dans le cadre de la recette en vol de Gaia, la phase de réglage et de vérification qui suit chaque lancement de satellite. Elle ne correspond pas aux vraies couleurs des étoiles de l’amas, mais reflète l’intensité lumineuse de chacune.

Lancé le 19 décembre 2013, Gaia a depuis rejoint le point de Lagrange L2, un point d’équilibre gravitationnel entre la Terre et le Soleil situé à 1,5 million de km de notre planète.

Là, il procédera pendant 5 ans à la cartographie en 3 dimensions et avec une précision inégalée de plus d’un milliard d’étoiles afin de retracer l’histoire de notre galaxie, la Voie lactée. La précision de mesure de Gaia correspond au diamètre d’une pièce de monnaie vue depuis la distance Terre-Lune, soit environ 380 000 km.

Mais pour arriver à cette précision, il faut calibrer très précisément les instruments du satellite et affiner leur mise au point, un processus d’une grande minutie qui prendra encore plusieurs mois avant la mise en service opérationnel de Gaia.

Pour faire face à la masse de données attendue pendant 5 ans, correspondant au contenu de plus de 200 000 DVD, le CNES met en place un des plus importants centres de traitement des données de la mission, où devront être effectuées pas moins de 6000 milliards d’opérations par seconde.

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