13 Août 2013

De l’eau en plein désert… martien

De l’eau liquide a coulé à la surface de la planète rouge dans un passé lointain, c’est une certitude. La sonde européenne, Mars Express, en apporte une nouvelle preuve.
Crédits : ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum).

Ce paysage désertique, situé près de la vallée de Tinto et capturé en haute résolution par les caméras de Mars Express, semble comme figé dans le temps. Toutefois, en y regardant de plus près, on s’aperçoit que la planète rouge n’a pas toujours été aussi calme.

Les reliefs chaotiques qui ornent le fond du cratère de 35 km de diamètre, situé dans le coin supérieur gauche de l’image, attirent l’attention. De vastes plateaux côtoient des « yardangs », des crêtes rocheuses parallèles qui ont été formées par le vent. Les plateaux et les crêtes rocheuses ont été sculptés dans une épaisse couche de sédiments déposée lors d’une inondation !

Un autre indice, révélant le passé « humide » de cette région aujourd’hui désertique, se trouve dans le coin supérieur droit de ce même cratère. Il s’agit des vestiges d’une toute petite rivière sinueuse dont on perçoit davantage les méandres sur la carte topographique (bleu foncé).


On retrouve également les traces d’un long chenal tortueux qui se dirige du cratère fantôme (visible en vert pâle et situé en dessous du précédent) vers le cratère au centre de l’image (bleu clair, sur la carte topographique).

Et si la région a été modelée par la présence d’eau liquide dans le passé, les éruptions volcaniques ont aussi contribué à façonner le paysage en déposant sur le sol une fine couche de cendres noires (visible dans toute la moitié supérieure gauche de l’image principale). L’origine de cette activité volcanique ? Très probablement les volcans de la région d’Elysium Planitia.

Cette image a été élaborée grâce à la caméra stéréoscopique couleur HRSC de la sonde européenne Mars Express. Ce satellite embarque également 2 instruments français – le spectro-imageur OMEGA et le spectromètre ultraviolet et infrarouge SPICAM – dont le CNES a assuré le financement et le suivi technique.

Pour en savoir plus